Financer sa formation

L’éducation, si elle doit être accessible à tous, a cependant un coût qu’il convient de prévoir lorsque l’on construit son projet de formation. Il faut notamment distinguer les coûts liés à la formation en elle-même, et tous les frais de vie « annexes » qui découleront de celle-ci. La facture peut vite s’alourdir, mais il existe heureusement de nombreux dispositifs d’aide pour le financement des études supérieures.

Le financement de la formation

En France, on distingue 2 types d’établissements : les établissements publics et les établissements privés, dont les coûts de formation diffèrent.

Dans les établissements publics, la formation est quasiment gratuite pour l’étudiant, qui devra néanmoins s’acquitter de droits d’inscription, réduits pour tout ressortissant de France ou de l’UE+. Pour les ressortissants hors UE+, des droits d’inscriptions supplémentaires peuvent être demandés selon les établissements. Pour rappel, chaque année de formation d’un étudiant dans le supérieur coûte à l’état français entre 5 000€ et 17 000€ à l’état, selon les niveaux et le type de formation.

Dans les établissements privés, la formation proprement dite est payante, et son coût est librement fixé par l’établissement. Il existe cependant des financements locaux, régionaux, nationaux ou privés dont les étudiants peuvent bénéficier afin de diminuer le coût de leur formation.

Attention Contrairement à ce qui est pratiqué dans certains pays, notamment anglo-saxons, il n’existe pas de bourse d’état ou de bourse régionale spécifiquement destinée à financer l’inscription à une formation. Les bourses et aides nationales en place servent à aider l’étudiant à vivre pendant le temps de sa formation.

Enfin, lorsqu’un étudiant entreprend une formation en apprentissage dispensée par un établissement privé, c’est l’entreprise dans laquelle il effectue son alternance qui règle directement la grande majorité des frais d’inscription.

Les différents statuts étudiants

Le coût associé à une formation peut également différer selon le statut de l’étudiant pendant sa formation. On distinguera ainsi :

– le statut étudiant « classique » : l’étudiant est en formation à temps plein (et peut éventuellement exercer un emploi étudiant à côté de sa période de formation).

– le statut d’apprenti : l’étudiant est lié par un contrat d’apprentissage avec une entreprise, via un centre d’apprentissage. Il effectue environ la moitié de son année de formation dans l’entreprise, et l’autre moitié dans l’établissement de formation. C’est ce qu’on appelle l’alternance. L’étudiant est donc considéré comme un salarié (à mi-temps) de l’entreprise.

– le statut d’étudiant en contrat de professionnalisation : il s’agit d’une forme différente d’apprentissage par alternance, adaptée à la formation continue. Contrairement au contrat d’apprentissage, ce type de contrat n’est pas assorti d’une condition d’âge, il peut donc être mobilisé par les allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA), de l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS)  ou de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).

Attention L’entreprise pouvant être fortement subventionnée par l’état français pour chaque apprenti formé, elle doit obligatoirement se situer sur le territoire français. L’étudiant étant salarié, il perd son éligibilité aux bourses et logements universitaires.

Le financement des coûts annexes

Faire le choix de se former, c’est consacrer du temps à acquérir des connaissances et compétences au service du projet professionnel que l’on construit. Pour la plupart, ce temps n’est pas rémunéré et la question d’assurer l’ensemble des frais de vie annexes à la formation peut alors se poser.

Quelle que soit la formation suivie (dans un établissement public, ou dans un établissement privé), l’inscription en tant qu’étudiant ouvre un accès à des structures dédiées aux étudiants, telles que :

  • les bibliothèques universitaires: généralement rattachées aux structures universitaires publiques, elles permettent de consulter ou d’emprunter des ouvrages sans avoir à en faire l’acquisition
  • les restaurants universitaires: dépendant chacun d’un CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires et Sociales), ils permettent aux étudiants de se restaurer à un tarif réduit, subventionné par l’état français.
  • les cités universitaires: également gérées par les CROUS, elles mettent à disposition des étudiants des chambres pour des loyers modérés, également subventionnés par l’état français. Attention, l’accès à ces logements est conditionné à des critères sociaux (revenus familiaux).

    D’autres frais de vie sont également à considérer. Pour ceux-ci, les étudiants peuvent bénéficier de différents dispositifs d’aides, parfois assortis de conditions d’éligibilité :

    • la protection sociale: selon le statut de l’étudiant, la sécurité sociale (assurance maladie de base en France) sera différente. Pour les étudiants français, il est à noter que le régime étudiant de sécurité sociale n’existe plus depuis 2019. La cotisation a été supprimée et la démarche annuelle d’affiliation n’est plus nécessaire pour bénéficier du remboursement des frais de santé.
    • la protection sociale complémentaire (mutuelle): des mutuelles privées permettent, en contrepartie de cotisations mensuelles, de bénéficier d’une protection complémentaire pour la couverture des frais de santé. L’étudiant peut alors choisir entre une mutuelle étudiante, la mutuelle de ses parents ou tout autre organisme complémentaire. Sous condition de ressources, il peut demander à bénéficier de la complémentaire santé solidaire (C2S).
    • les aides au logement: sous condition de ressources, la Caisse des Allocations Familiales (CAF) peut aider les étudiants à payer leur loyer via les aides personnelles au logement (APL, ALF, ALS). Ces aides peuvent être importantes en cas de revenus faibles.
    • l’assurance responsabilité civile: le fait d’être dans un bâtiment de formation vous oblige à contracter auprès d’une société d’assurance privée une assurance responsabilité civile, qui couvre les dégâts accidentels que vous pourriez occasionner. Cette assurance responsabilité civile est exigée lors de votre inscription pour obtenir votre statut étudiant.
    • les transports: la France a la chance de bénéficier d’un bon réseau de transports publics co-financés par l’état, les régions, les départements, les communes. Les régies qui gèrent cette offre de transports sont indépendantes et appliquent des politiques tarifaires différentes. Elles proposent fréquemment des tarifs et aides spécifiques pour les étudiants. Il est conseillé de se renseigner directement auprès de la ville où vous souhaitez faire vos études pour connaître l’offre de transports publics et les conditions tarifaires dédiées aux étudiants.
    • les bourses d’étudiant : il s’agit de dispositifs d’aides gérés par l’état français, et conditionnés à des critères sociaux (revenus familiaux). On peut citer les BCS (Bourses sur Critères Sociaux), l’aide au mérite, l’allocation Erasmus+, l’aide à la mobilité internationale, l’aide à la mobilité Parcoursup, l’aide à la mobilité master, l’allocation spécifique annuelle pour étudiant en difficulté, les bourses Talents. Certaines de ces aides sont cumulables selon la situation de l’étudiant.

    Le Dossier Social Etudiant (DSE)

    S’inscrire dans l’enseignement supérieur, trouver un logement, un job étudiant, faire une demande d’aide…
    Toutes ces démarches se font aujourd’hui de façon centralisée, grâce au Dossier Social Etudiant, accessible sur le portail :
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    Attention, pour toute demande de bourse, il faut se connecter entre le 15 janvier et le 15 mai de chaque année pour la rentrée suivante. Passé cette date, il faut considérer un temps d’examen et de traitement de la demande, le versement peut nécessiter un délai supplémentaire. Si une bourse a été accordée, il faudra veiller à renouveler la demande chaque année pour continuer à en bénéficier.