Parcours de formation

Le processus de Bologne

Le processus de Bologne, initié en 1998, est un processus de rapprochement des systèmes d’études supérieures européens. En 2010, il a abouti à la création de l’EHEA, European Higher Education Area, que l’on peut traduire par espace européen de l’enseignement supérieur.

Cette collaboration internationale implique 49 états, dont les pays de l’Union Européenne, la Turquie, la Russie, etc., engagés communément sur des réformes structurelles de leur appareil éducatif, le partage d’outils et de connaissances. Ensemble, ils se mettent d’accord pour adopter ces réformes de leur enseignement supérieur à partir de valeurs communes : liberté d’expression, autonomie des établissements, indépendance des syndicats étudiants, libre circulation des étudiants et des personnels enseignants, etc.  Par exemple, les parties prenantes adaptent de façon permanente leur enseignement supérieur, renforcent les équivalences et compatibilités d’un pays à l’autre, et optimisent les garanties de qualité des programmes.

L’objectif de l’EHEA est de promouvoir la Connaissance européenne à l’échelle mondiale, mais aussi de favoriser la mobilité des étudiants et de leur offrir une meilleure employabilité.

Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site officiel de l’EHEA

Parmi les projets et outils qui ont été élaborés conjointement par les différentes parties prenantes de l’EHEA, on peut noter la structuration de la formation en trois cycles et la mise en place du système de crédits E.C.T.S. (European credits transfer system).

La structuration de la formation supérieure en 3 cycles

  1er cycle 2ème cycle 3ème cycle
Bachelor Master Doctorate

Licence

(ou DNL – diplôme national de licence)

Master

(ou DNM – diplôme national de master)

Doctorat

(ou DND – diplôme national de doctorat)

Années

L1 – L2 – L3

(3 ans)

M1 – M2

(2 ans)

D1 – D2 – D3

(3 ans)

Ce découpage est également connu sous le nom de Système LMD (Licence-Master-Doctorat).

Le système de crédits E.C.T.S. (European credits transfer system)

L’E.C.T.S. est un système d’échelle européenne de notation. Outil harmonisé de l’EHEA, il fonctionne par l’accumulation et le transfert de crédits, dits crédits ECTS. Chaque trimestre réussi valide 30 ECTS. Destiné à rendre les études et les cours plus transparents, il aide aussi les étudiants à se déplacer au cours de leur cursus de formation tout en leur permettant de faire reconnaître leurs qualifications universitaires d’un pays à l’autre. La flexibilité qu’il offre dans la composition par chaque étudiant de son parcours de formation est un de ses atouts majeurs.

Chaque enseignement suivi par l’étudiant comprend un contrôle des connaissances, avec une note allant de 0 (min) à 20 (max). Une moyenne générale minimale de 10/20 est nécessaire pour valider le semestre ou l’année de formation.

Pour en savoir plus sur le système de crédits E.C.T.S. :
Guide d’Utilisation disponible sur le site de la Commission Européenne 

Domaines-Mentions-Parcours et Spécificités-Options

L’Arrêté du 22 janvier 2014 fixant le cadre national des formations conduisant à la délivrance des diplômes nationaux de licence, de licence professionnelle et de master, ainsi que l’Arrêté du 30 juillet 2018 qui le modifie, ont stipulé que pour chaque cycle de l’enseignement supérieur, les établissements devaient structurer leur offre de formation en domaines, mentions et parcours de formation (Art.1, Art 7.).

Il s’agit notamment de rendre cette offre de formation plus lisible. Les diplômes nationaux sont donc désormais définis par un nom de domaine et de mention, et si besoin un nom de parcours de formation.

Le domaine qui intéresse la robotique est le domaine Sciences, Technologies et Santé.

La Comission de Titres d’Ingénieur (CTI), suite à la délibération n° 2017/01-03 relative à la nomenclature des spécialités des titres d’ingénieur, classe quant à elle, les écoles d’ingénieurs en spécialités et options.

Les intitulés de domaines et mentions sont validés dans le cadre de la procédure nationale d’accréditation par le ministre chargé de l’enseignement supérieur, après avis du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche. Puis, au sein des domaines et des mentions, les établissements organisent sous leur responsabilité, les différents parcours de formation et en fixent la dénomination.

Ainsi, si l’on s’intéresse en particulier aux domaines et mentions de votre futur parcours de formation en robotique :

Licence Professionnelle Licence Master Ecole d’Ingénieur
Mentions :

. Métiers de l’Industrie : Mécatronique, Robotique

. Métiers de l’Industrie : Gestion de la Production Industrielle

. Maintenance et Technologie : contrôle industriel. Maintenance et technologie : systèmes pluritechniques

. Maintenance des systèmes industriels, de production et d’énergie

. Métiers de l’industrie : logistique industrielle

. Métiers de l’industrie : conception et amélioration de processus et procédés industriels

. Systèmes automatisés, réseaux et informatique industrielle

Mentions :

. Mécanique

. Electronique, énergie électrique, automatique

. Sciences et technologies

. Sciences pour l’ingénieur

. Informatique

Mentions : 

. Automatique, Robotique

. Electronique, Energie électrique, Automatique

. Ingénierie des Systèmes Complexes

. Génie Industriel

. Sciences pour l’ingénieur

. Ingénierie de conception

. Mécanique

. Génie mécanique

. Ingénierie nucléaire

. Informatique

Spécialités :

. Informatique

. Informatique industrielle

. Mécatronique

. Systèmes numériques

. Robotique

. Logistique

. Systèmes () embarqués

 

 

Parcours :
Parcours spécifiques à chaque établissement
Options :
Options spécifiques à chaque établissement

Attention à la terminologie

En France, le « bachelor », le « master of science » ou encore le « mastère » ne se confondent pas avec le « bachelor » et le « master » de langue anglaise

En effet, le bachelor, le master of science et le mastère en France sont des diplômes d’établissements qui peuvent être délivrés hors du système universitaire (par des écoles de commerce, IEP, ou d’autres établissements privés), de niveau Bac +3 (pour le bachelor), bac+5 (pour le master of science) ou bac+6 (pour le mastère spécialisé).

Contrairement à la licence ou au master du système harmonisé LMD, ils ne sont pas automatiquement reconnus comme diplômes nationaux par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Le bachelor, le master of science, le master n’offrent pas forcément les mêmes garanties et les mêmes équivalences que les diplômes du système LMD. Cela ne signifie pas que ces formations sont moins bonnes, elles peuvent d’ailleurs concerner des secteurs précis et être bien reconnues par les professionnels de ces secteurs. A chacun de vérifier ce point en construisant son parcours professionnel !

Une vingtaine de mastères européens est par exemple proposée par la Fédération Européenne des Ecoles (la FEDE), avec une reconnaissance européenne et 500 établissements partenaires dans toute l’Europe. Leurs diplômes sont reconnus par les professionnels concernés par les contenus de ces formations, mais pas par l’Etat. Depuis 2020 et pour certains établissements, le bachelor peut délivrer un diplôme donnant droit au grade de L2 ou L3. Enfin, on peut également citer à titre d’illustration la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), organisme indépendant qui délivre une reconnaissance aux formations de bac+5 ou bac+6 de haute exigence, tous secteurs confondus. Pour porter ce label protégé, il faut que la formation soit validée par la conférence des grandes écoles.